Ethnies et Religions
Ethnies et Religions
Le peuple sénégalais est constitué d’un grand nombre d’ethnies qui cohabitent en bonne intelligence. La définition du mot « ethnie » porte à polémique, mais le critère linguistique est aujourd’hui privilégié pour distinguer ces ensembles et sous-ensembles de population. Un classement de 2005 nous permet de distinguer les groupes suivants :
- Les Wolofs sont majoritaires (43,3 % de la population), situés dans le centre-ouest et dans les centres urbains. Leur poids politique croît et leur poids linguistique est très important, le wolof étant la première langue vernaculaire, parlé par 95 % de la population. Les Lébous sont rattachés aux Wolofs.
- Les Halpulaarens, groupe parlant le Peul sont le deuxième groupe (23,8 %). On distingue les Toucouleurs et les Peuls. Ils occupent en général le Ferlo, la Vallée du Fleuve Sénégal, le Badiar et la Haute-Casamance. Éleveurs et traditionnellement nomades, ils sont aujourd’hui fortement touchés par l’exode rurale et la sédentarisation (surtout les Toucouleurs).
- Les Sérères (14,7 % de la population) sont situés principalement sur la Petite-Côte et dans le delta du Saloum, le long du littoral. Des sous-groupes : les Nduts, les Safènes, les Niominkas.
- Les Diolas ne représentent que 3,7 % de la population sénégalaise. Ces pêcheurs et cultivateurs de riz habitent majoritairement en Basse-Casamance.
- Sur le même territoire que les Diolas vivent plusieurs groupes minoritaires, au mode de vie similaire, parmi lesquels on peut citer les Manjaques, les Mancagnes, les Bandials, les Karones et les Balantes.
- Avec 3 % de la population, le groupe des Mandingues intègre des sous-groupes comme les Malinkés, les Soninkés, les Bambaras, les Socés et les Diakhankés.
- Le groupe des Tendas occupe la région du Sénégal Oriental. Il inclut l’ethnie des Bédiks, des Bassaris, des Badiarankés et des Coniaguis.
- A Dakar, on retrouve une forte communauté africaine issue de Côte d’Ivoire, du Nigéria et du Maroc. Dans les villes et au nord du pays, les Maures sont présents, notamment dans les activités de commerce. Enfin, pour être tout à fait complet, de nombreux Européens et Libanais vivent en milieu urbain.
Les groupes ethniques au Sénégal
L’Islam au Sénégal provient de la branche du soufisme. Il est la religion majoritaire, étant adopté par près de 95 % de la population. On distingue plusieurs confréries : la confrérie des Mourides, la confrérie des Layènes, la confrérie Qadiriyya et la confrérie des Tidjanes.
Les deux principales étant celle des Mourides, fondée par Cheikh Ahmadou Bamba (ayant pour ville sainte Touba et pèlerinage le « Magal ») celle des Tidjianes fondée par El Hadj Malik Sy (ayant pour ville sainte Tivaouane et pèlerinage le « Gamou »).
Au Sénégal, le marabout a une place importante dans la pratique de l’Islam. La pratique se transmet de père en fils et consiste en un pouvoir de guérison et de garantie du Salut des fidèles.
Le marabout enseigne aussi le Coran et préside des cérémonies. Il subvient à ses besoins grâce à l’aide des familles, aide qui se transmet de génération en génération.
Le Grand Magal de Touba
Les Chrétiens représentent moins de 5 % de la population sénégalaise et sont principalement des Catholiques. Cette religion fut d’abord introduite en Casamance par les missionnaires portugais puis par les prêtres français.
La communauté catholique est principalement située en Casamance et en pays sérère et dans les villes principales (Dakar et Saint-Louis). Leur pèlerinage annuel se fait dans la ville de Popenguine.
Il existe aussi une Eglise protestante au Sénégal, mais le nombre de pratiquants est restreint.
Le pèlerinage chrétien de Popenguine
Les croyances animistes perdurent. On est généralement musulman ou chrétien mais avec certaines croyances animistes. Certains rites issus des religions traditionnelles sont encore pratiqués aujourd’hui. Chaque être vivant, plante ou objet possède une âme. La nature est composée de quatre éléments fondamentaux : la terre, le feu, l’eau et l’air régis par un être supérieur et des divinités intermédiaires.
Le Sacré n’est pas accessible à tout le monde, seuls des intermédiaires peuvent faire la jonction : les marabouts, les griots, les anciens du village. L’Animisme est particulièrement vivace au Sud du Sénégal, en Basse-Casamance.
Cérémonie animiste en Casamance